Des fragments de la Tapisserie de l'Apocalypse d'Angers prêtés à la BNF !

Le Ministère de la culture (DRAC Pays de la Loire) a consenti à un prêt exceptionnel de fragments de la Tapisserie de l'Apocalypse pour l'exposition "Apocalypse. Hier et demain" présentée à la Bibliothèque nationale de France à Paris.

28 février 2025

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L'Apocalypse d'Angers : une œuvre morcelée

La tenture de l’Apocalypse est la plus grande tapisserie médiévale conservée au monde.

Pourtant, elle a bien failli disparaître. Elle connaît une période de profonde désaffection à la fin du XVIIIe siècle. Très dégradée, elle est progressivement restaurée tout au long du XIXe siècle. Cet état lacunaire n’a pas permis de localiser et de repositionner dans la tenture l’ensemble des fragments retrouvés. 

Aujourd’hui, plusieurs fragments de dimensions très différentes sont conservés à Angers, à part de la grande œuvre exposée de manière permanente. Fragiles, ils ne sont présentés au public qu’en de rares occasions.

Un prêt exceptionnel à la BNF

Dans le cadre de l’exposition « Apocalypse. Hier et demain » présentée à la Bibliothèque nationale de France jusqu’en juin 2025, la DRAC des Pays de la Loire a prêté trois grands fragments de l’Apocalypse, habituellement non présentés au public et conservés en réserve au Domaine national du château d'Angers.

Ce prêt exceptionnel offre la possibilité de confronter la tenture de l’Apocalypse à d’autres œuvres de diverses natures qui abordent le même thème iconographique. 

Du Beatus de Saint-Sever aux œuvres de Kiki Smith  ou des en passant les gravures de Dürer ou les cartons de Jean Lurçat, cette exposition aborde aussi bien les sources textuelles que les diverses illustrations artistiques du texte.

une exposition angevine

Au Domaine national du château d'Angers, une exposition "miroir" à celle de la BNF fait le point sur cet immense chef d'œuvre qu'est la Tapisserie de l'Apocalypse de Louis Ier d'Anjou en la faisant dialoguer avec des œuvres modernes et contemporaines issues des collections locales.

Dans cette exposition angevine intitulée "L'Apocalypse, et après..." d'autres fragments sont présentés au public : les fragments "Ladrière" retrouvés et restitués à l'Etat en 2020.

A l’issue des expositions de Paris et d’Angers, tous les fragments seront replacés en réserve à des fins de conservation.