Intérieur d'une tour éclairée par les chandeliers de Sarkis avec l'oeuvre de AIO.

"Shepherd’s sea urchins / Greetings to Sarkis" par Ali İbrahim Öcal

Past exhibition

Découvrez dans les tours de la Porte des champs les quatre installations "Oursins du berger/ hommage à Sarkis" par l'artiste contemporain Ali İbrahim Öcal.

  • Aux horaires d'ouverture du monument

  • Compris dans le billet d'entrée du monument

  • A partir de 8 ans

  • Partiellement accessible aux personnes à mobilité réduite et aux poussettes

  • Dans les tours de la porte des champs (rez-de-chaussée et étages)

Présentation

Pour Ali İbrahim Öcal, Shepherd’s sea urchins / Greetings to Sarkis est un clin d’œil aux lustres de l'artiste Sarkis, exposés toute l'année au château d'Angers. 

Pour l'artiste, ces lustres associent « l’architecte, l’architecture, et donc le temps et l’espace. Ces interventions systématiques faites par Sarkis dans l’espace architectural tout au long de sa vie artistique montrent les concepts d’établissement [maison, chez – soi] et de nomadisme [abri]. Les motifs tridimensionnels de l’artiste décorés de néons accomplissent la tâche qui leur est assignée : ils illuminent la maison ».  

Ali Ibrahim Öcal a rencontré Sarkis juste avant sa première exposition personnelle en 2010. Depuis ce jour, il a essayé de comprendre le fonctionnement de l'esprit de Sarkis. Ce processus de recherche l'a conduit sur son propre chemin et lui a permis de trouver des points communs avec sa propre expression artistique. Il en existe également dans leurs vies : tous deux ont émigré dans le même pays, la France, à des moments différents de l'histoire. 

Öcal, artiste descendant de famille nomade, a intériorisé cette migration basée sur ses origines et l'a transformée en langage artistique.  Dans son installation au château d'Angers la migration est incarnée par le kepenek, “la maison du nomade”. Cette cape de laine feutrée, sans couture et sans manche portée par les bergers les protège du froid et, la nuit, devient leur lit, leur foyer. Elle rappelle les origines du père de l’artiste, issu de tribus de nomades-éleveurs

L'installation d'oursins est aussi un message, une forme d'avertissement que le migrant donne à ceux qui viennent après lui. Le chemin du nomade n'est pas toujours clair, il est semé d'embûches et d'obstacles, il génère de la douleur.   

Conditions de visite de l'exposition

  • Exposition ouverte à tous.
  • Tout enfant de moins de 15 ans doit être accompagné d’un adulte.
  • Cette exposition est présentée en intérieur.
  • L'accès au monument est réglementé. Prenez vos dispositions avant votre arrivée.

Consulter les conditions d'accès du monument

Exposition croisée avec Le RU - Repaire Urbain

Ali Ibrahim Öcal présente à Angers des travaux réalisés entre 2017 et 2023 et dont certains seront montrés pour la première fois. Les 4 installations présentées dans le château font partie d'une proposition plus large de l'artiste qui expose en France pour la première fois. Le RU - Repaire urbain, équipement culturel de la Ville d'Angers, propose ainsi en parallèle l'exposition « réalité - mise en scène - possibilité »

Cette exposition essaie de trouver des réponses aux questions contemporaines sur les injustices sociales et climatiques faisant en sorte que chacun s’interroge personnellement. Dans ce contexte, le phénomène de « Deuil » et de « Migration » forme l’axe de cette exposition à la fois personnelle et collective. La fiction, par une composition du paysage entend transmettre les mises en scène et possibilités qui se cachent derrière la réalité. 

L’artiste invite les spectateurs à contempler ces paysages sociaux- politiques et économiques auxquels eux-mêmes appartiennent. 

L'artiste

"Enfant turc, je suis né en Allemagne de parents ouvriers. Ma mère y est couturière, elle fait de la confection à la pièce. Mon père, dilettante, vogue de petit boulot en petit boulot, s’intéressant plutôt à la photographie. Ils rentrent au pays un an après ma naissance. Nous sommes en 1983. Mon père, en ramène deux appareils photographiques et une caméra super 8, ainsi que tous les équipements de développement. Il ouvre en rase campagne un studio photos couleurs : FOTO ÖCAL. 

La région, peuplée de nomades, se déplace pour ses clichés. De l’Allemagne ne me restent que les souvenirs heureux racontés. J’en ai fait une contrée fantasmée. Je me suis mis en compétition avec ces récits d’Europe, me faisant satyre, depuis ma steppe, la péninsule Teke, littéralement la péninsule des « bouquetins de la montagne », où j’ai grandi. Issu de tribus nomades-éleveurs, j’ai reconnu chez mon père, non pas de la paresse, mais un regard curieux sur le monde, en symbiose avec la nature. 

C’est cet héritage qui m’a fait artiste, pluridisciplinaire. Je pose un regard singulier sur la beauté du monde. Le chant d’un oiseau, la robe d’un cheval qui respire, une épine de rose, l’écorce d’un arbre, une feuille desséchée par l’automne, l’horizon immuable après la tempête, autant de flux qui font le monde et nous submergent. 

Tel un nomade, ma pratique ne s’intéresse qu’à ça – marcher dans la steppe – (re)garder le troupeau – être au monde."